peut-on démissionner comme on rompt ?

#innovation #marché de l'emploi

20 heures

À bien y regarder, quitter un emploi et rompre une relation suivent (à peu près) le même schéma : on hésite, on tergiverse, on cherche comment l’annoncer, tout en espérant tourner la page sans dommages collatéraux. De là à recycler les techniques de rupture amoureuse pour démissionner ? Voyons voir…

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💔 les pires techniques de rupture. 

Dans la grande tradition des séparations ratées, certaines techniques feraient mieux de disparaître à jamais (ou à minima, de rester dans le domaine sentimental…). 

le slow dumping.

Le slow dumping est une technique de Sioux qui consiste à s’évaporer progressivement d’une relation, à l’image d’un soda éventé perdant tristement ses bulles. Concrètement ? À l’instar de l’amoureux jadis transi qui se mue en colocataire taciturne avec le temps, le collaborateur fait toujours acte de présence. Mais il n’est clairement plus animé par le feu brûlant de la vocation. Moins d’investissement, plus de détachement, jusqu’à ce que l’autre comprenne (ou pas) qu’il faut tourner la page.  

Au travail, son équivalent existe déjà : le quiet quitting ou la démission silencieuse. Une étude Randstad menée en 2023 révèle d’ailleurs que c’est un problème de plus en plus répandu (31% des cadres interrogés admettent l’avoir pratiqué). 

le ghosting.

On ne présente plus cette méthode expéditive : une disparition soudaine et totale de la vie de l’autre, sans avertissement ni explications (même sous une avalanche désespérée de SMS ou d’appels). 

Dans le contexte professionnel, le ghosting peut s’apparenter à un abandon de poste et être assimilé à une démission (sous certaines conditions)… sans droits au chômage. Pour faire mieux : voici comment quitter un CDI sans perdre ses droits.

le message (version courte).

« Je te quitte » ou plutôt « Je démissionne ». Simple et efficace, cette stratégie plébiscitée par les phobiques du face-à-face a aussi le mérite de faire consensus : tout le monde la déteste.

Un (léger) poil plus civilisée que le simple ghosting, elle aura toutefois le même effet sur votre image professionnelle : la torpiller instantanément.

💡 les stratégies plus efficaces. 

Toutes les techniques de rupture amoureuse ne sont pas bonnes à jeter. Certaines, bien dosées, permettent de partir sans laisser un champ de ruines. 

le message (version longue).

Pour les adeptes de l’écrit, une lettre de rupture est une bonne option pour trouver le mot juste et faire passer le message en douceur, sans vous laisser déborder par l’émotion. Par exemple : « J’ai le regret de vous annoncer, par la présente, ma décision de démissionner. Je me tiens à votre disposition pour en discuter et organiser mon départ ».

« il faut qu’on parle ».

Pour solliciter un rendez-vous avec votre employeur, le fameux « il faut qu’on parle » a le mérite d’annoncer la couleur. En version pro, un « Êtes-vous disponible très rapidement ? Il faut que nous discutions » aura le même effet : votre interlocuteur se doutera de quelque chose (ou pensera que vous voulez demander une augmentation 😉). 

les (éventuelles) explications. 

Aucune loi n’impose de justifier une rupture. Mais, en fonction des relations que vous avez entretenues avec votre futur-ex-employeur, vous pouvez juger bon de l’aider à comprendre votre choix (après tout, personne n’aime être quitté sans savoir pourquoi). 

  • « c’est pas toi, c’est moi »

Dans ce cas, la méthode « c’est pas toi, c’est moi » peut s’avérer vertueuse, en évitant les reproches et en mettant l’emphase sur sa croissance personnelle : « J’ai pris la décision de partir. Cela ne remet pas en question l’environnement de travail que vous m’avez offert, les collaborateurs formidables que j’ai côtoyés et les compétences que j’ai pu développer grâce à vous. Je suis simplement à un stade de ma carrière où j’ai besoin d’explorer autre chose ».

  • l’infidélité. 

Dans un autre registre, la carte de l’infidélité peut parfois payer : « J’apprécie beaucoup notre collaboration. Cependant, j’ai reçu une proposition que je ne peux pas refuser ». Qui sait, votre employeur actuel pourrait vous faire une contre-proposition encore plus alléchante !

  • le conscious quitting.

« Nous n’avons pas les mêmes valeurs » : cette célèbre phrase peut aussi prendre des allures de motif de rupture. Comme l’explique un article du groupe Randstad, le phénomène du conscious quitting « désigne le fait de démissionner de son poste car l’entreprise ne correspond pas aux valeurs sociétales ou environnementales qu’on défend ». 

« restons amis »

Certes, la relation prend fin mais ça ne veut pas dire que vous ne pouvez pas rester en bons termes. D’abord, parce que, comme 2 ex qui vivent sous le même toit, vous et votre employeur devrez cohabiter jusqu’à la fin de votre préavis. 

Ensuite, parce que votre départ ne remet pas forcément en cause votre attachement au poste, à la structure, aux collègues ou encore à votre manager. Dans ce cas, rien ne vous empêche de laisser une porte ouverte : « Je quitte l’entreprise à compter de telle date. J’espère que nous resterons en contact ».

et plus encore : 

Vous voulez éviter les faux-pas et creuser davantage le sujet ? Procédure, délai, usages… Découvrez comment (bien) démissionner.

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