reconversion professionnelle : ils témoignent !
6 juin 2023
Ils ont quitté leur poste pour suivre leur rêve, avoir davantage d’impact, donner un second souffle à leur carrière… Témoignages de collaborateurs ayant vécu une reconversion professionnelle.
reconversion dans l’IT : « Mon passé de commercial m’apporte beaucoup », Fabien Sabri, développeur mobile chez Niji.
« Après avoir suivi des études en marketing et développement commercial, j’ai occupé plusieurs postes dans ce domaine. Au moment du premier confinement, j’ai signé une rupture conventionnelle avec mon employeur, car mon métier de commercial jouait sur ma santé.
J’ai alors profité de la période du Covid pour faire des enquêtes métiers sur le poste de développeur, qui m’attirait beaucoup. J’ai finalement suivi une formation en ligne de développement, que j’ai financée via mon CPF. Elle n’était pas très chère, mais peu qualitative. Alors que je cherchais un stage, j’ai pris connaissance d’un dispositif lancé par Pôle emploi – IDP – dont l’objectif était de former des personnes au numérique pour pallier la pénurie de main d’œuvre. J’ai été sélectionné dans la promotion nantaise et j’ai ainsi pu compléter ma formation. Aujourd’hui, je travaille en tant que développeur mobile, en CDI, chez Niji. Dans ma reconversion professionnelle, le plus difficile a été de trouver un emploi, les entreprises souhaitant plutôt s’entourer de profils directement opérationnels, dotés d’expérience. Cependant, je ne regrette pas mon parcours : mon passé de commercial m’apporte encore beaucoup, par exemple lorsque je mène des démonstrations ou lorsque je suis en contact avec des clients. Je tors donc le cou au cliché du développeur « geek » et asocial ! »
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reconversion à 50 ans : « Je n’ai pas eu le cran de tout quitter tout de suite », Jean-Philippe, responsable des achats durables dans une ETI.
« Après avoir obtenu un double diplôme en chimie et en management, j’ai travaillé dans le secteur pharmaceutique pendant plus de 20 ans. J’ai notamment occupé un poste de chef de produit. Mon métier n’apportait absolument rien à la société. Au début, je faisais avec. Puis, au fil des mois, cette inadéquation est devenue un problème et je ne pensais plus qu’à ça ! Par ailleurs, je travaillais dans une entreprise qui se fichait royalement des enjeux de développement durable, de responsabilité sociale… malgré ce qu’elle affichait dans sa communication extérieure.
L’un de mes amis – qui avait plaqué son poste d’ingénieur pour celui d’enseignant – m’a parlé de sa reconversion. L’idée de changer de carrière a tranquillement fait son chemin dans ma tête. Je n’ai pas eu le cran de tout quitter tout de suite, car je tenais à mon confort financier et je craignais que mon salaire diminue. À l’aube de mes 50 ans, j’ai finalement signé une rupture conventionnelle avec mon employeur et je me suis lancé.
J’ai financé, via mon CPF, un Mastère en management, ingénierie et droit de l’environnement. Retourner sur les bancs de l’école fût une période difficile mais enrichissante. À 50 ans, on n’apprend plus aussi vite qu’à 20 ans ! J’ai sacrifié de nombreux week-end pour bosser mes cours. Mais je me suis accroché. Dès la sortie de ma formation, j’ai été recruté par l’ETI dans laquelle j’avais effectué mon stage. Aujourd’hui, je travaille en tant que responsable des achats durables. C’est un métier à impact puisque je concrétise les enjeux RSE de mon employeur, en coordonnant sa politique d’achats responsables. »
double reconversion : « Mon entourage voyait ma reconversion comme une régression », Mathilde Barussaud, cheffe de projet expérience client chez ADP.
« Après la naissance de ma 2e fille, j’avais envie de réapprendre de nouvelles choses tout en minimisant les risques. Puisque je travaillais dans l’intérim en tant que responsable d’agence, je savais que le poste de gestionnaire de paie était recherché. Comme j’aimais la dimension complexe du réglementaire, j’ai décidé de suivre une formation certifiée via l’IFOCOP. C’était lourd de conséquences puisque ce changement de carrière a nécessité une mobilité géographique. J’ai vendu ma maison et toute ma famille a déménagé dans une nouvelle ville, en région parisienne.
Après trois mois de théorie, j’avais trois mois de pratique à valider via un stage. J’ai choisi d’intégrer ADP car – étant donné son volume de clients – je savais que j’allais y apprendre des choses variées et j’imaginais que les rémunérations y étaient attractives. Or, je ne voulais pas changer de métier pour gagner moins. Je me souviens encore de mes premiers contrôles de bulletins de paie : j’avais le salaire de centaines de personnes au bout de mon clic. C’était une grosse responsabilité, mais c’était valorisant !
Dans mon entourage, les gens voyaient plutôt ma reconversion comme une régression puisque j’abandonnais mes fonctions managériales. Cependant, je n’avais pas besoin que mon évolution soit forcément verticale et la dimension expertise du poste de gestionnaire de paie compensait largement. Après avoir mené cette fonction pendant 4 ans, je me suis de nouveau reconvertie : je suis devenue cheffe de projet en expérience client, via une mobilité interne chez ADP. »
un parcours pluriel : « Le manque de linéarité de mon parcours ne m’a donc jamais été reproché », Marie, responsable qualité dans une PME.
« Je travaillais en tant que technicienne d’analyse dans le domaine industriel, notamment dans la recherche. Mais un jour, mon entreprise m’a annoncé que le pôle recherche allait être supprimé et que j’allais devoir changer de poste.
Ce fût un déclic : j’ai décidé de reprendre mes études afin de me diriger vers le domaine de la qualité, qui m’attirait beaucoup et qui proposait beaucoup d’opportunités. Ce domaine ne m’était pas inconnu : dans le secteur industriel dans lequel je travaillais, la qualité était transversale à de nombreux services. Grâce à la validation des acquis professionnels (VAP), j’ai pu valider un niveau Licence et ainsi intégrer la première année de Master en qualité, sécurité et hygiène et environnement.
J’avais alors 45 ans et ma formation était entièrement financée par mon employeur de l’époque. J’ai réalisé mes deux années de formation en alternance, au sein d’une PME de la filière navale qui voulait bâtir une démarche qualité et obtenir certaines certifications. À l’issue de mon diplôme, cet employeur m’a embauchée en CDI. Mon expérience passée dans une filière industrielle était un véritable « plus » par rapport à d’autres candidats non-reconvertis. En cela, mon profil se différenciait beaucoup des autres. Le manque de linéarité de mon parcours ne m’a donc jamais été reproché. Au contraire, il s’est avéré une force ! »
et plus encore :
Il paraît que de plus en plus de travailleurs aspirent à une autre vie professionnelle. De là à se reconvertir ? Pas si sûr ! C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans notre article sur la reconversion professionnelle. Et si vous souhaitez vous lancer, n’hésitez pas à consulter ces 8 étapes pour réussir votre reconversion professionnelle en étant en CDI.
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