sommet pour l’action sur l’IA : les annonces clés pour l’emploi.
27 février 2025


109 milliards d’euros sur la table, un campus IA géant, des datas centers… À première vue, le Sommet pour l’action sur l’IA ressemble à un plan d’investissement XXL pour faire de la France un poids lourd du secteur. Comment ces annonces vont-elles façonner le paysage de l’emploi dans les années à venir ? Décryptage.
- 109 milliards d’euros d’investissement en France.
- créations d’emplois : des projections optimistes.
- l’enjeu de la formation et de la montée en compétences.
109 milliards d’euros d’investissements en France.
Le Sommet pour l’action sur l’IA a réuni à Paris, début Février 2025, des chefs d’État, des dirigeants d’organisations internationales et d’entreprises, des représentants académiques et d’ONG pour prévoir le développement de l’intelligence artificielle (IA) et promouvoir des usages favorisant la productivité, l’essor des compétences, et le bien-être au travail.
Face aux États-Unis et à la Chine, la France veut émerger comme une grande puissance de l’IA. C’est pourquoi le gouvernement français entend accélérer sa stratégie nationale pour l’IA. À l’occasion de cet événement, le Président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé des investissements de 109 milliards d’euros en France dans les années à venir.
Parmi ces 109 milliards d’euros d’investissements, une part significative sera allouée à la création de data centers (ou centres de traitement des données) et du plus grand campus IA d’Europe en France. Le gouvernement a communiqué sur 35 sites favorables à l’installation de ces data centers, pour un total de 1200 hectares, et en a dévoilé une carte potentielle. 👇
Une partie du budget devrait également permettre aux entreprises de se développer dans l’IA et de contribuer au renforcement des compétences.
créations d’emplois : des projections optimistes.
Si l’accélération de l’IA est redoutée, une chose est sûre : elle est aussi créatrice d’emploi. « En 2025, l’IA crée plus d’emplois qu’elle n’en détruit », a affirmé Gilbert F. Houngbo, directeur général de l’OIT (agence internationale du travail de l’ONU). Il a aussi ajouté à l’occasion d’une table ronde pendant le Sommet : « Certains emplois seront perdus, et certains seront créés, l’avantage allant vers la création d’emploi ».
Dans les faits, l’évaluation précise des créations et pertes d’emplois reste encore exploratoire et les données assez limitées.
Pour autant, les investissements annoncés et l’adoption croissante de l’IA dans les entreprises laissent présager des créations concrètes d’emplois. On peut notamment envisager un essor des métiers en phase avec les enjeux d’une IA éthique et sécurisée ainsi que les exigences européennes fixées par l’IA Act : historiens, sociologues, experts en éthique IA, cybersécurité et protection des données, prompts engineers…
Puis, à lui seul, le secteur du data center va dynamiser le volume d’offres d’emploi dans l’informatique puisque la création de ces infrastructures va par exemple nécessiter :
- des techniciens (data center, support…),
- des administrateurs (data center, réseaux, systèmes),
- des ingénieurs (en systèmes informatiques et réseaux, en données, en sécurité informatique, en maintenance IT ou IA…)
- ou encore des data analysts et data scientists.
Sans compter l’impact sur les métiers de l’énergie pour répondre au défi environnemental des data centers (ingénieur et technicien CVC, responsable énergie…), les métiers du BTP (chef de chantier, chef de projet électricité), ou encore les fonctions commerciales ou de direction (responsable de site, chargé d’affaires ou de comptes…).
À titre d’exemple : la création du plus grand campus IA d’Europe devrait générer 750 emplois directs, d’après une dépêche du 10 février 2025 de l’AEF Info.
l’enjeu de la formation et de la montée en compétences.
La clé d’une intégration et exploitation réussie de l’IA dans le monde du travail ? La formation et l’acquisition de compétences. Le Président de la République Emmanuel Macron a insisté sur ce point. Il a d’ailleurs annoncé vouloir porter à 100 000 le nombre de « talents » de l’IA formés chaque année (contre 40 000 par an actuellement). Mais au-delà d’une formation de spécialistes IA, la France a aussi pour objectif de sensibiliser et former 2 millions de Français d’ici 2027.
À ce stade, le budget alloué à la formation et à la montée en compétences n’est pas encore précisé. Cela pourrait s’opérer notamment par le biais de l’organisation de Cafés IA, ou encore via des incitations fiscales pour les entreprises et des usages priorisés du CPF pour les salariés (comme le recommande le Medef dans ses 10 propositions pour réussir).
Quoiqu’il en soit, l’IA est déjà là et l’apprentissage continu pourrait devenir un nouveau levier de sécurité pour l’emploi. Au-delà des compétences techniques, les profils capables d’apprendre et de s’adapter seront particulièrement privilégiés.
et plus encore :
« Soyons honnête, si on gagne du temps avec l’IA : ce n’est pas pour en perdre dans des tâches supplémentaires ». Non, cette citation n’est pas issue du Sommet pour l’action sur l’IA mais de l’humoriste Lisa Delmoitiez qui a pris la plume du blog Expectra pour répondre – avec humour – à la question : pourquoi l’IA pourrait nous rendre fainéant ?
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